C'était bien
Auteurs   Ormesson, Jean d' (070)
Edition  Gallimard : [Paris] , 2002
Collation   252 p.
Format   21 cm
indice Dewey   848 ecrits divers correspondance journaux intimes memoires citations discours essais entretiens
ISBN   978-2-07-076819-6
Prix   16
Langue d'édition   fre
Sujets   société
enfance
confessions
sagesse
vie
ferveur
morale
mémoires
Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Bibliothèque de POURRAIN DOC-89240-04276 ED ORMECRITS DIVERS / Disponible
Résumé : On éprouve un sentiment curieux, presque un étonnement, une stupéfaction, à débuter la lecture du dernier livre de Jean d'Ormesson en se demandant comment diable il fait pour parler de lui à l'imparfait, temps du passé qui a duré et qui est définitivement révolu. Comment parvient-il à conserver cette distance souveraine face à la mort et au passé? Rien qui pèse ou qui pose dans ce nouvel opus: le testament de Jean d'Ormesson tient en 250 pages, les chapitres sont nombreux, courts et enlevés. Mais miracle, tout est dit, tout se tient. Les souvenirs y sont délicatement égrenés: l'enfance, bien sûr, le côté du père, de la mère, la société des hommes, brutale et injuste, la lecture réconfortante des bons livres avec Sénèque, Montaigne, Saint-Simon, Proust et puis les femmes, le grand reposoir. Il va sans dire que les mémoires de Jean d'Ormesson sont pétries de délicatesse, d'intelligence et de mesure. On l'imagine écrire comme un oiseau qui prend son envol. Léger, léger. Et devenir lui-même la matière de son livre. Sec et intelligent, ce drôle de moineau ne porte pas son ego en bandoulière comme tant d'autres, mais sous ses pieds ; comme un danseur qui prendrait appel pour mieux s'élancer. Jean d'Ormesson nous annonce qu'il nous quitte et nous prie de nous souvenir d'apprendre enfin à vivre. Sa morale de vie pouvait tenir en trois mots : c'était bien. Denis Gombert
Notes : Né d'un père ambassadeur du Front populaire le 16/06/1925 et ami de Léon Blum, Jean d'Ormesson se voit dispenser une éducation privilégiée, dans le respect des valeurs traditionnelles. Évoluant dans un cadre libéral, il entame un parcours sans entrave. Élevé brillant, il accumule très vite les diplômes : agrégé et diplômé d'études supérieures de philosophie, normalien... Cet érudit ne s'arrêtera pas là. Jean Lefèvre, comte d'Ormesson, embrasse une carrière de haut fonctionnaire devenant président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'Unesco. Il s'essaie également à l'écriture : "L' Amour est un plaisir", "Du côté de chez Jean". Ses œuvres dénotent insouciance et joie de vivre. Mais c'est en 1971 que débute réellement sa carrière littéraire, avec la parution de "La Gloire de l'Empire", Grand prix du roman de l'Académie française. Académicien, il ne néglige pas pour autant son statut de directeur au journal Le Figaro. Aspirant à un monde "traditionnellement moderne", il insuffle à ses écrits un peu de lui et ce n'est pas pour déplaire ! Mais, il ne fait pas que parler de lui-même et transmet à la nouvelle génération des réflexions philosophiques comme "Le Rapport Gabriel" ou encore "Presque rien sur presque tout". En 2003, "C'était bien" raconte la vie de l'auteur et anticipe même sa mort. Avec "Une fête en larme" en 2005, il tente l'originalité et, toujours en se mettant en scène, il se met à raconter son roman idéal à un journaliste. Enfin en 2006, il se laisse aller et publie "La Création du monde", roman d'un nouveau genre pour lui et très attendu par la critique littéraire. En 2007 paraît son nouveau roman "Odeur du temps" aux éditions Héloïse d'Ormesson, maison dirigée par sa fille. En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, "L' Enfant qui attendait un train", un album jeunesse, et "Saveur du temps", le deuxième tome de ses chroniques au Figaro. En 2012, il joue le rôle du Président de la République au côté de Catherine Frot dans "Les délices du palais" de Christian Vincent. En 2013, il évoque son cancer de la vessie qui lui a coûté 8 mois de souffrances et de séjours à l'hôpital mais dont il est en rémission. En 2014, épuisé par la maladie, il sort tout de même un nouveau roman "Comme un chant d'espérance". Vient 2016, et ce petit manuel "Guide des égarés", un titre emprunté à Maimonide, qui lui permet en vingt-neuf chapitres de revenir sur ses thèmes de prédilection.