Dans l'enfer des tournantes
Auteurs   Bellil, Samira (070)
Stoquart, Josée (205)
Edition  Editions France Loisirs , 2003
Collation   234 p.
Format   20 cm
indice Dewey   364 153 crimes delits sexuels
ISBN   978-2-7441-6545-0
Prix   13.95
Langue d'édition   fre
Catégories   Femmes victimes de violence
Récits personnels
Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Bibliothèque de POURRAIN DOC-89240-03243 364.153 BELDOCUMENTAIRE / Disponible
Contient :
Postface de l'auteure.
Résumé : "Pour sortir de mon malheur, il m'a fallu des années d'effort et beaucoup de souffrance". À 29 ans, Samira Bellil reconsidère son passé et se raconte tout entière dans ce récit autobiographique fort et émouvant. Dans l'enfer des tournantes est, comme le dit Samira, "la triste histoire d'une minette de banlieue". À 13 ans, Samira a été violée et battue à plusieurs reprises dans une cité de la banlieue parisienne. Sous le joug d'un caïd local, elle a eu peur, des années durant, de témoigner. Peur des conséquences, peur de la répression, peur du qu'en-dira-t-on. Sans fausse pudeur et sans rien cacher de ce qu'elle a subi et qu'elle nomme "la loi des cités", Samira Bellil confesse le souvenir des violences qu'elle a subies et la perte progressive des repères que cela a entraîné dans son comportement. De la "fille fleur bleue" qu'elle était, elle a été vite considérée comme une "fille facile", puis une "fille à cave". Vite marginalisée, Samira raconte comment elle a été rejetée par sa famille et même par certaines de ses amies. Placée en centre, elle est devenue fugueuse et très vite a tourné autour de la petite délinquance, livrée à la rue et à ses tentations. Ce témoignage très cru et très brut dans sa forme résonne de vibrants accents sincères. Il dénonce vigoureusement la violence des milieux machistes chez certains jeunes garçons de banlieue. Il témoigne aussi et surtout de la rage de cette femme pour renaître au monde après tant d'humiliations et d'oubli de soi. "Grâce au livre, je pense avoir retrouvé une forme de dignité", affirme l'auteur. Cette confession, aussi douloureuse soit-elle, en valait donc la peine puisqu'elle nous livre au final une vraie leçon de courage. --Denis Gomber
Notes : Samira Bellil était une éducatrice française, connue pour son témoignage "Dans l'enfer des tournantes" qu'elle a écrit lors de sa thérapie avec le psychiatre Boris Cyrulnik (1937). Elle est née à Alger le 24/11/1972, et est décédée à Paris, le 24/09/2004. À quatorze ans, elle est séquestrée et violée par un ami du caïd de son quartier, un quartier difficile de Garges-lès-Gonesse dans le Val-d'Oise; elle fut a nouveau victime de viol trois ans plus tard. Elle écrivait que, dans les quartiers "une fille qui traîne, c'est une pute, donc qu'elle ne se plaigne pas s'il lui arrive des embrouilles". Le violeur écope de huit ans. Cette épreuve conduira Samira Bellil dans une errance dont elle sort grâce à une psychothérapie. Elle écrit en 2002 un livre qui connaît une très grande diffusion : "Dans l'enfer des tournantes". Son témoignage dénonce les viols collectifs ("tournantes"), le besoin de vengeance et le traumatisme. Son livre dénonce également le système judiciaire français et sa difficulté à trouver une oreille qui l'écoute sans la juger et des gens en qui elle puisse avoir confiance. Son récit est dédié à ses "copines de galère pour qu'elles sachent qu'on peut s'en sortir" et rend hommage, pour son livre "Un merveilleux malheur" (1999), à Boris Cyrulnik, psychologue qui plaide pour la résilience. À la suite de l'impact médiatique de son livre, elle devient, pendant quelque temps, proche du mouvement "Ni putes ni soumises", espérant ainsi collecter des fonds pour aider les femmes victimes de violences sexuelles. Elle les quittera à la suite de nombreuses divergences. Devenue éducatrice en banlieue, elle a affirmé : "La cité, c'est plein de gens formidables qui essaient de s'en sortir courageusement. Car tous les petits gars de chez nous ne sont pas des violeurs, loin de là". Elle est décédée d'un cancer de l'estomac à l'âge de 31 ans. La ville de l'Île-Saint-Denis a inauguré le 16 avril 2005 une école qui porte son nom, pour défendre les droits des femmes à proximité. Source : Wikipédia