Crime et châtiment
Compl. Titre  suivi du Journal de Raskolnikov
Auteurs   Dostoevskij, Fedor Mihailovi? (070)
Nivat, Georges (080)
Ergaz, Doussia (730)
Pozner, Vladimir (730)
Edition  Gallimard : [Paris] , 1995
Collection   Collection Folio N°2661
Collation   XXXVII-669 p.
Format   18 cm
indice Dewey   823 fiction anglaise romans anglais
ISBN   978-2-07-039253-7
Prix   6,90
Langue d'édition   rus
Sujets   rédemption
Pauvreté
culpabilité
folie
psychologie
philosophie
crime
littérature russe
Saint-Pétersbourg (Russie)
Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Bibliothèque de POURRAIN DOC-89240-01592 R DOSROMAN / Disponible
Résumé : Seul l'être capable d'indépendance spirituelle est digne des grandes entreprises. Tel Napoléon qui n'hésita pas à ouvrir le feu sur une foule désarmée, Raskolnikov, qui admire le grand homme, se place au-dessus du commun des mortels. Les considérations théoriques qui le poussent à tuer une vieille usurière cohabitent en s'opposant dans l'esprit du héros et constituent l'essence même du roman. Pour Raskolnikov, le crime qu'il va commettre n'est que justice envers les hommes en général et les pauvres qui se sont fait abusés en particulier. "Nous acceptons d'être criminels pour que la terre se couvre enfin d'innocents", écrira Albert Camus. Mais cet idéal d'humanité s'accorde mal avec la conscience de supériorité qui anime le héros, en qualité de "surhomme", il se situe au-delà du bien et du mal. Fomenté avec un sang-froid mêlé de mysticisme, le meurtre tourne pourtant à l'échec. Le maigre butin ne peut satisfaire son idéal de justice, tandis que le crime loin de l'élever de la masse, l'abaisse parmi les hommes. Raskolnikov finira par se rendre et accepter la condamnation, par-là même, il accédera à la purification. Crime et Châtiment est le roman de la déchéance humaine, l'oeuvre essentielle du maître de la littérature russe. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot
Notes : Fédor (Fiodor) Mikhaïlovitch Dostoïevski est un écrivain russe, né à Moscou, le 11/11/1821 et mort à Saint-Pétersbourg, le 09/02/1881, généralement considéré comme l'un des plus grands romanciers russes; il a influencé de nombreux écrivains et philosophes. Après une enfance difficile, il fréquente une école d'officiers et se lie avec les mouvements progressistes russes. Arrêté pour cette raison en 1849, il est déporté dans un bagne de Sibérie. En 1854, Dostoïevski quitte le bagne et est incorporé comme simple soldat dans un régiment sibérien à Semipalatinsk. Un an après, il est promu officier, et sa vie devient supportable ; on lui permet d'écrire, de recevoir des lettres et de reprendre ses activités littéraires. Il faut attendre 1860 pour que Dostoïevski obtienne la permission de s'établir à Saint-Pétersbourg et la liberté complète d'écrire. Il se remet à écrire avec passion et publie dans la revue le Temps, puis dans l'Époque, qu'il dirige avec son frère Mikhaïl, "Humiliés et offensés" (1861), les "Souvenirs de la maison des morts" (1861-1862) et un grand nombre d'articles, d'inspiration slavophile, imprégnés d'une sorte de populisme mystique : les "Notes d'hiver sur des impressions d'été" (1863), en condamnant la civilisation occidentale bourgeoise, matérialiste et impie, veulent rappeler au peuple russe le sens de sa mission. Et puis voici le temps des chefs-d'œuvre : "Notes d'un souterrain" (1864), "Crime et Châtiment" (1866), "Le Joueur" (1866), "L'Idiot" (publié dans le Messager russe en 1868-1869), "L'Éternel Mari" (publié dans l'Aurore en 1870), "Les Possédés" (publiés dans le Messager russe en 1871-1872), "Journal d'un écrivain", "L'Adolescent "(publié dans les Annales patriotiques en 1875). Mais dans quels tourments, dans quelle détresse matérielle et morale ces romans sont-ils conçus ! Épileptique, joueur couvert de dettes et d'un caractère sombre, Dostoïevski mène d'abord une vie d'errance en Europe, au cours de laquelle il devient un fervent libéral pour son pays et surtout un patriote convaincu. Vieilli, le teint terreux, il rentre à Saint-Pétersbourg. Ses derniers livres ont imprégné la mentalité de l'époque, et "Les Frères Karamazov" (1879-1880) lui valent la première place parmi les romanciers.